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Epigrammes

Il pleut, ce n’est pas de la vraie pluie mais qu’à cela ne tienne, il pleut.

Vue d’ici sa vie est un gâchis indescriptible, une frêle silouhette se perd assise sur le rebord d’une fenêtre comme il y en a des milliers au milieu des immeubles d’une ville où les trains roulents sans interruption, les voitures klaxonnent et les sirènes hurlent la mort et la folie.

Et l’espace d’un battement de cœur la silouhette a disparue, la ville elle n’a pas changée vue d’ici, il pleut.

 



Où est donc le soleil ? Et l’herbe où s’en est-elle allée ? Partis, ils sont partis avec l’enfance pour ne jamais plus revenir ; ne me cherchez pas, je les ais suivis.

 

 



Un arbre mort oscille dans le vent, le froid piquant comme l’abeille semble avoir gelé jusqu’au temps même.

 

 



C’est aussi jouissif qu’une poignée d’accélérateur que l’on pourrait ouvrir en grand ; c’est aussi excitant que lorsque l’on quitte le sol pour un instant fugitif, s’arrachant à la gravité ; c’est aussi effrayant que le bitûme vous frôlant à deux cent kilomètres heure ; mourir c’est aussi une liberté.

 

 



La pûreté a le son d’une guitare électrique, la sensation d’un vieux jean rèche et délavé sous les doigts, le goût de la bile mêlée de salive, l’odeur du gasoil et elle a l’apparence d’un truc qui est depuis longtemps dans votre dos… Si ce n’est pas le cas c’est que vous n’avez jamais vécu ou bien que vous êtes déjà mort.

 

 


 

A pieds, dans un bus, un train ou un ferry… Vous pouvez bien fuir, mais elle vous rattrapera immanquablement, l’heure qui passe.

 


 

Quand j’y pense cela me fait mal, aussi j’évite de trop y penser… Et quand je n’y arrive pas, je bois.

 


 

A s’en cogner la tête contre les murs, à s’en casser la voix, à en avoir mal aux phalanges à force de serrer les poings, à s’en sécher les yeux de trop pleurer : ça arrive à tout le monde, c’est la vie.

 


Ah oui, et je t’emmerde.

 

 


Etre sérieux ? Désolé mon réveil n’a pas sonné et je n’ai pas le temps ce matin.

 

 


Une télévision ? J’ai déjà du mal à supporter un seul couillon dans mon miroir le matin, alors plusieurs sur tout un tas de chaînes, merci bien.

 

 


C’est la fin du monde aujourd’hui, je vais rester au lit je crois.

 

 


L’Amour est mort, ils s’est éteint hier soir dans son lit, crise cardiaque… Quelle triste fin.

 

 


En me promenant j’ai cru reconnaître, un homme familier qui passait lui aussi par là, il avait le regard fou de ceux qui ont trop voyagé et la beauté d’un diable que l’on n’a pu mettre en boîte.

 

 


L’ennui est mon ami, fidèle compagnon que je trompe au champagne et aux filles d’un soir, mais il n’est pas dupe et sa patience est grande car au petit matin toujours je lui reviens brisé.

 

 


Enfant je n’avais de rêve que devenir un homme et aujourd’hui adulte je m’en veux retourner, vers le bien et le mal sans ces nuances grisées, vers les rêves et l’espoir qui m’ont abandonné.

 

 


Je vous parle, je vous parle mais je ne m’écoute pas.

 

 


Chut ! Je fais semblant d’avoir quelque chose à dire car le silence est d’or pour les dupes du moins, et me donne en cet instant l’apparence d’un sage.

 

 


 

Paris, j’entends la mer quand je ferme les yeux et le courant m’emporte loin des quais de béton.

 


Si vous vous demandez ce qu’il est advenu de la plume de paon qui ornait mon chapeau, de la canne nacrée qui soutenait ma morgue ou des bagues brillantes qui enrobaient mes doigts ; sachez que le renard me les a dérobés d’un habile stratagème et par un seul bon mot : fatuité.

 

 


Hier encore il se demandait ce qu’il allait faire de sa vie, aujourd’hui il est trop tard car il ne peut plus mettre la main dessus…

 

 


Il est fleuri et plein de vie, mon cimetière.

 

 


Plus tard multiplié par deux est égal à trop tard.

 

 


Comme elle est malheureuse d’avoir cru un instant, qu’un crapaud embrassé se ferai prince charmant ; il en est ainsi des rêves et des comptes de fée qu’ils doivent céder le pas à triste vérité. Car on s’aime le temps que passe la passion, puis l’ennui qui s’installe met fin à l’illusion.

 

 


Je lui ai donné mon cœur mais en monnaie de singe, lequel est bien trop vieux et connaît ses grimaces.

 

 


Et c’est ainsi que meurt l’amour, en silence.

 

 


Enfermé seul dans une pièce et sans avoir jamais vu le monde, il le créa.

 

De retour de sa rencontre avec le monde, il s’enferma seul dans une pièce et essaya de l’oublier.

 


Les gens que l’on ne peut mettre dans de petites cases, finissent bien souvent à l’asile de fous.

 

 


Ami montres-nous donc comme tu fends bien les nuages, tues notre ennui avec ce sabre, fais nous rire et fais nous pleurer alors que s’efface le triste souvenir de nos mornes existences. Car il est important de bien se rappeler que rien ne sert à rien et qu’il ne subsistera nulle trace de nos mémoires : ni grandeur, ni bassesse, ni génie, ni médiocrité.

 

 


Y a t il façon de pouvoir mal haïr celle que l’on a bien aimé ?

 

 


Je voudrais m’enfuir pour devenir un autre ou bien aller trouver ce merveilleux pays, celui de l’exil où nul ne me connaît. Car il faut pouvoir croire que tout est différent, l’herbe plus verte et la vie moins cruelle une fois passé la clôture du pâturage voisin.

 

 


Pourquoi faut-il toujours que l’on convoite ce qui n’existe pas ?

 

 


Tant que le vent souffle.

 

 


Le téléphone sonne et la caravane passe.

 

 


Mes frères et sœurs humains…Comme quoi on ne choisit pas sa famille.

 

 


Vendez tout, la terre, la mer et le ciel ; vendez tout !

 

 


Et le jour se fit nuit, le silence écrasant ; c’était ce battement de cœur, cet instant terrifiant. Celui du souvenir de qui l’on est vraiment.

 


Le barrage a cédé et sans éclat aucun, pas une éclaboussure, juste un petit torrent…Que des mots, pas de larmes mais pas un rire non plus.

 


Dieu est avisé car il ne parle pas, ni n’écrit non plus gardez-le à l’esprit… Car il a bien des choses dont il doit s’occuper, la pluie, le vent, les arbres, la lune et les marées.

 


Une heure passe, voyez comme elle vous a rattrapé.

 


Ah si j’étais un homme riche, je rêverai d’être pauvre !

 

 


Clic. Clic. Voulez vous vraiment envoyer « untel » à la corbeille ? Oui, et le supprimer définitivement si possible.

 

 


 

Il est bien connu qu’à la grande loterie de la vie, il n’y a que des gagnants !

 


 

Là où je trépasse, je ne repasse pas.

 


 

On a qu’une vie et essayer de chiper celle du voisin ne sers pas à grand chose.

 


 

Que de lassitude…Ah ! Pouvoir s’allonger un instant et mourir.

 


 

Prendre des vessies pour des lanternes et les lanternes pour des étoiles est un bon moyen de se retrouver couvert de pisse.

 


 

Ce que j’ai pu aimer l’idée que j’avais d’elle !Et ce qu’elle a pu mépriser l’homme que j’étais vraiment.

 


 

Prenez-moi en pitié car je ne me fatigue pas d’être bête, je veux tellement être aimé.

 


 

J’étais assis là comme je vous parle lorsque la cruauté de notre pauvre monde m’a frappé…Littéralement.

 


 

Il contemple les fusées qu’il s’élancent majestueuses vers les étoiles, assis sur ses jambes brisées il regarde partir les fusées.

 


 

Le sang comme les larmes semblent être faits pour être versés à la première occasion qui se présente.

 


 

Avoir le cœur brisé n’est pas cher payé pour un sourire.

 


 

Chenille et Papillon, petit poème s’envole et change en beauté la souffrance.

 


 

Devenue déesse au cent bras, elle touchait à tout mais ne maîtrisait plus rien.

 


 

Elle a volé mon cœur, et j’entends bien que justice me soit faite ; car si la loi du talion dit qu’un œil vaut un œil, alors pourquoi n’en serait il pas de même pour le reste de nos organes ?

 


 

Le poète comblé est un homme au bord du suicide qui se tiendrait fermement à la rambarde.

 


 

Boire est dangereux pour la santé, fumer aussi… En général la vie tend à être une maladie d’un danger mortel, maladie qui de plus s’avère incurable.

 


 

Je n’ai pas de sagesse, juste beaucoup de temps à perdre car ce que j’écris, je ne vis pas.

 


 

Tout irait comme sur des roulettes que je serai piètre patineur.

 


 

Excusez-moi, je me suis perdu… On m’a dit de tourner à gauche après ma naissance et depuis je cherche toujours la sortie.

 


 

Je sais de nombreuses choses qui me sont inutiles et m’en enorgueillis.

 


 

Mais est-ce donc tout ce qu’il attend de la vie : La Mort ? Oui je le crains… Heureux homme, lui au moins ne sera pas déçu !

 


 

Donnez moi une idole à adorer, je la veux froide, morte et parfaite.

 


 

Chérie entendez donc cette bonne nouvelle, je suis guéri de vous car j’aime mon médecin !

 


 

Mon cerf-volant prit son essor puis retomba au sol, il était brisé ; une petite fille le ramassa et finalement se mit à sauter dessus à pieds joints. Allez savoir pourquoi j’avais peint un cœur sur ce cerf-volant, est-ce que j’aime toujours la petite fille ? Non, et d’ailleurs je lui ai poché un œil à cette petite peste !

 


 

Lorsque vient la fin d’une idylle on peut parfois regretter d’avoir mal mené sa barque… Il m’arrive dans mon cas de regretter tout simplement de ne pas avoir malmené celle qui tenait le gouvernail à grands coups de rame avant de la flanquer à la baille. Ca ou ne pas m’être rendu compte que la barque était une galère avant d’y embarquer.

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