Deux faces de la même pièce, frappée dans les forges du Rohan ;
Fils de Themren de Dunharrow, vassal du grand Thengel-roi.
Hemmad, Elhod au cheveu blond, aux bras très forts, au regard franc ;
Ont entendu sonner le cor, appelant le cavalier au combat.
Dans la vallée du fleuve Snowbourn, au flot glacé, au cours furieux ;
Les Eoreds de Thengel ont chargé les clans Dunlanders assemblés.
Par la flèche et par l’épée, en trop grand nombre ont péri les preux ;
Face contre terre Hemmad gisait, lorsque la poussière est tombée.
Oh vieille femme de Dunharrow, que chante tu-donc aux quatre vents ?
Les fils de Themren sont rentrés, l’un d’eux sans vie sur son bouclier.
As-tu portée l’huile et l’encens, cueillie les fleurs, repris le chant ?
Hemmad est mort, c’est dans la pierre froide d’un tertre qu’on l’a couché.
Dans le hall d’or de Meduseld, au grand banquet de la victoire ;
Elhod ta harpe sonne faux et l’hydromel a dans ta bouche un goût amer.
Mais une autre âme porte le deuil d’un cavalier tombé ce soir ;
Evangylen , fille de Egheld mestre équidés, a quant à elle perdue son père.
Avec le temps passent les saisons, séchant les larmes, lavant la peine ;
L’amitié reste, l’amour fleurit, faisant batte à nouveau les cœurs solitaires.
Le roi bénira votre union, ajoutant un nouveau maillon à la forte chaîne ;
De la lignée des Dunharrow, amis des chevaux, défenseurs de leurs terres.